Maman entrepreneur : trouver l’équilibre

Être maman entrepreneur, ce n’est pas facile tous les jours. Pourtant, c’est le rêve de nombreuses mères qui souhaitent concilier vie de famille et vie professionnelle en gérant leur temps comme elles le souhaitent.

Pourtant, être mère et entreprendre en même temps, ça peut demander pas mal de courage. Entre la culpabilité que peuvent ressentir les mompreneurs, la charge mentale écrasante et les deadlines des missions à respecter, c’est parfois difficile de trouver l’équilibre.

Dans cet article vous allez découvrir :

• comment devenir maman entrepreneure ;
• si l’on peut créer son entreprise pendant son congé parental ou non ;
• des témoignages de mères entrepreneuses qui ont réussi ;
• 4 clés pour réussir en tant que maman entrepreneur ;
• les aides qui existent pour se lancer.

Alors, prête pour ce vaste programme ?

Pour donner une définition rapide de ce qu’est une maman entrepreneur, aussi appelée mompreneur en anglais ou mamanpreneur en français, c’est une femme qui est à la fois mère et cheffe d’entreprise - que ça soit sous le statut de société ou de micro-entreprise.

Pourquoi se lancer en tant que mamanpreneur ?

Tout simplement parce que de nombreuses femmes souhaitent créer leur propre équilibre entre vie quotidienne avec la famille et les enfants, et le travail.

Et puis on ne va pas se mentir, les inégalités qui existent entre les femmes et les hommes dans le travail sont plus fortes lorsque les salariées ont des enfants.

C’est d’ailleurs une étude récente de l’INSEE, qui porte le nom sympathique de “ Les trajectoires professionnelles des femmes les moins bien rémunérées sont le plus souvent affectées par l’arrivée d’un enfant”, qui montre que ces inégalités peuvent se traduire par une baisse de 25% du salaire de la jeune maman.

Et puis, il y a aussi d’autres disparités qui sont moins quantifiables mais qui affectent tout de même la qualité de vie au travail des femmes et qui les encouragent à créer leur propre entreprise. Par exemple, les réunions à 18h le soir alors que les enfants sortent de l’école à 16h.

Puisque les attentes entre les pères et les mères sont différenciées, les mamans vont plus souvent aller chercher leurs bambins, loupant régulièrement des réunions où les informations échangées peuvent être importantes. Au fil du temps, ces mères sont de moins en moins intégrées aux équipes.

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Les étapes pour se lancer

Avant même de commencer à investir les réseaux sociaux pour votre communication, c’est important de lancer son entreprise, ou sa micro-entreprise, dans les règles de l’art. Oui, même si l’administratif vous fait des maux de tête et qu’un simple appel à l’URSSF vous donne envie de jeter votre ordinateur par la fenêtre.

Voici les étapes de base à suivre dans l’ordre pour se lancer en auto-entrepreneur :

• la déclaration du lancement de sa micro-entreprise auprès du Centre des Formations des Entreprises (CFE) ;
• la domicilation de son activité ;
• la gestion administrative à mettre en place ;
• le choix d’une assurance pro en fonction de son secteur d’activité ;
• les obligations comptables de sa micro à suivre.

Ça peut faire peur dit comme ça. Heureusement, il existe des personnes pour qui lire les textes de loi est un pur plaisir. Il y a par exemple le fameux décodeur de la micro-entreprise : la Micro by Flo.

Pôle Emploi et la Chambre de Commerce et d’Industrie de votre région (CCI) sont aussi des lieux qui peuvent vous donner de très nombreuses informations sur le lancement de votre activité.  

Peut-on devenir maman entrepreneur en étant salariée ?

Est-ce possible d’être une maman qui travaille comme salariée et une entrepreneuse ?

Comme pour tout, il faut regarder les convections collectives et votre contrat pour voir si vous avez le droit d’avoir une activité rémunératrice en parallèle de votre emploi salarié. Parce qu’être une maman indépendante n’est pas toujours accepté en fonction de son secteur, même si c’est rare.

Une fois les informations vérifiées, il est tout à fait possible de lancer son entreprise en complément de son travail salarié. Que ce soit juste un side project ou alors que ce soit avec l’ambition d’en vivre au bout d’un certain temps, il est possible d’avoir le statut d’auto-entrepreneur et de combiner les deux.

Certaines diront que devenir mère, être salariée et être entrepreneuse à côté, c’est presque impossible. Pourtant, certaines femmes aiment le défi et avec une bonne organisation, tout est possible. Et puis surtout, n’oublions pas que lorsqu’un jeune père se retrouve dans cette situation, on admire son courage et sa ténacité plutôt que d’être offusqué parce qu’il ne rentre pas à 16h faire le bain de l’enfant.

Peut-on créer son entreprise pendant son congé parental ?

Peut-être que vous êtes actuellement enceinte ou bien vous venez d’accoucher et vous vous demandez s’il est possible de profiter de votre congé maternité pour lancer une activité entrepreneuriale. La réponse est non, malheureusement.

Ces 3 années de congé parental, qu’il soit total ou partiel, doit être utilisé pour élever ses enfants. Il n’est pas possible d’avoir une activité professionnelle durant ce temps, sauf pour les assistantes maternelles.

Par contre, le congé parental est le meilleur moment pour préparer son projet de création ou de reprise d’activité ! Cela laisse le temps de regarder les démarches administratives à mettre en place, et se former sur les différents aspects à gérer lorsque l’on devient cheffe de sa propre boîte.

Bon, vous l’aurez compris en lisant cet article (ou en vivant votre quotidien de maman entrepreneur) : ce n’est pas tous les jours facile. Et pas seulement parce que vous êtes en train d’élever un enfant ET de gérer votre entreprise.

D’autres facteurs peuvent noircir votre rêve de concilier vie familiale et vie pro :

• le manque de temps pour soi ;
• la peur de l’échec et de devoir retourner dans le salariat ;
• la gestion digne d’une équilibriste pour distinguer le pro et le perso ;
• la culpabilité de vouloir concilier parentalité et ambition ;
• l’isolement en tant que jeune mère doublé de la solitude parfois vécue par les freelances.

Heureusement, les points positifs sont aussi nombreux (sinon, personne ne se lancerait dans l’aventure) :

• la possibilité de gérer son temps absolument comme on le souhaite ;
• les rencontres avec d’autres mamans entrepreneures grâce à des réseaux féminins tels que Sorority Club ;
• la chance de sortir des inégalités salariales et du patronnant grâce aux tarifs que chaque entrepreneuse définit ;
• la possibilité de concilier ambition et vie de maman…

Et la liste est encore longue !

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Bien évidemment qu’être mère et entrepreneuse n’est pas contraire à la réussite !

Petit état des lieux et chiffres clés

Si l’on cherche des statistiques sur les mamans entrepreneures en France, il n’en existe pas à proprement parler. Par contre, sur la question de l’entrepreneuriat féminin, elles sont nombreuses.

On sait par exemple qu’aujourd’hui :

• 4 entreprises individuelles sur 10 sont créées par des femmes ;
• il n’y a qu’une seule femme à la tête d’une entreprise du CAC40 ;
• 21 % des start-up sont dirigées par des entrepreneuses ;
• seulement 2% des entrepreneuses lèvent des fonds et pour des montants bien inférieurs aux hommes.

Quelques portraits et témoignages

Elizabeth, fondatrice d’Aves formation et de Sorority Club

La réussite est propre à chacune. Pour moi, c’est d’arrêter de subir et de pouvoir choisir. Choisir un projet qui me plaît, choisir de ne pas aller à cette réunion qui ne m’intéresse pas, choisir de ne pas travailler si mes enfants sont malades ou que je n’ai juste pas envie, choisir d’où je travaille (coucou d’Italie 👋🏻).

Pour concilier entrepreneuriat et maternité, voici ce que je peux conseiller pour réussir à être une maman entrepreneur épanouie :

• N’ayez pas de tabous sur la question. J’en parle souvent avec mes équipes et mes client·es et mes enfants débarquent parfois en visio.
• Ne cherchez pas à tout prix à séparer les deux, vous êtes un être humain et non un robot, c’est normal que la vie pro et la vie perso se mélangent parfois.
• Entourez-vous de personnes qui vivent la même chose que vous pour sortir de l’isolement.
• Laissez de la place à l’imprévu et ne soyez pas trop dure avec vous-mêmes.
• Et surtout : n’écoutez pas les autres ! C’est à vous de poser vos propres limites et non aux autres de vous transmettre leurs peurs.

Voici le témoignage de Roxane, graphiste freelance.

Pour elle, qui a appris à monter sa boîte en même temps que de gérer sa grossesse, la réussite consiste à trouver la sérénité. C’est-à-dire avoir une boîte qui tourne et du temps pour elle, sans culpabilité, horaires imposés mais avec beaucoup de moments partagés avec son fils.

Pour être une working mum cernée mais sans (trop) de stress, voici ses conseils :

• Se fixer un cadre dès le départ concernant les horaires de son business mais aussi pour sa vie de famille. C’est très important de séparer au maximum les deux.
• Décrocher à 17H30 de sa messagerie pro et prendre tous les RDV pour l’enfant bien en avance. L’organisation, il n’y a que ça qui permet vraiment de séparer vie pro et vie perso.
• S’autoriser à lever le pied quand on en ressent le besoin et dormir si l’on peut. Il faut s’écouter, vraiment. Être bien dans sa tête permet d’être bien dans sa vie d’entrepreneuse et de maman.
• L’entourage est primordial, que ça soit dans la vraie vie ou sur les réseaux sociaux et professionnels.

Toi qui lis ces lignes, que tu sois une maman ou future maman, sache que tu es fabuleuse et que tu as tout pour réussir !

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4 clés pour réussir en tant que maman entrepreneur

Voici quelques conseils pour réussir à gérer son organisation et son temps lorsque l’on est maman entrepreneur. Parce que le nerf de l’entrepreneuriat c’est ça : le temps. (Et l’argent, bien sûr).

1. Organiser son temps pour trouver un équilibre entre vie pro et vie perso

Tout d’abord, il faut essayer d’être la plus organisée possible pour réussir à bien distinguer son temps perso et les moments dédiés à son entreprise et ses missions.

Pour cela, le mieux reste de se faire un calendrier hebdomadaire et puis mensuel type où vous placez dans l’ordre :

• vos moments en famille en priorité ( week-ends, moments à deux, horaires de la crèche ou de l’école …) ;
• vos rendez-vous personnels (médicaux, sport …) ;
• vos deadlines par rapport aux projets à rendre et les objectifs à atteindre ;
• les actions à suivre de manière rétroactive pour atteindre ces intentions.

N’oubliez pas : tout ce qui n’est pas planifié, n’existe tout simplement pas. Et puis, rien ne sert de mettre 15 choses dans sa to-do liste. C’est très important de bien définir ses objectifs à l’année, puis au trimestre afin de savoir quoi faire mensuellement.

2. Être claire avec sa moitié que le pro ne se mélange pas au perso

Lorsque l’on vient d’avoir un enfant, les choses avec votre moitié peuvent changer. C’est normal, vous découvrez tous les deux ce qu’est la vie de parents, les habitudes sont chamboulées et les nouvelles choses à faire ne sont pas toujours acquises.

Dans tous les cas, expliquez à votre moitié que votre entreprise n’est pas un hobby. C’est votre travail qui vous rapporte de l’argent et qui permet de payer la moitié des frais, comme lui.

Donc non, vous n’êtes pas dispo pour aller chercher son colis à la poste un mardi à 15h30, comme lui ne l’est pas non plus.

Définissez des horaires où il ne peut vous déranger - sauf en cas d’extrême urgence, bien évidemment. Et aller chercher des bières pour sa soirée entre potes parce que lui n’a pas le temps n’en est pas une.

3. Comprendre le poids de la charge mentale

C’est la célèbre bédéiste Emma qui a dessiné le principe de charge mentale dans son livre Fallait demander, et l’a rendue visible au grand public.

Comprendre pourquoi vous avez littéralement l’impression de devoir penser à tout, va vous permettre de pointer du doigt le phénomène à votre moitié et de déculpabiliser.

Parce que la culpabilité peut être dévastatrice, surtout lorsque l’on est maman entrepreneur, c’est important de comprendre d’où elle vient pour essayer de la réduire un peu.

En plus de ça, il faut avoir conscience que les attentes entre les pères et les mères sont genrées et différentes. Merci le système patriarcal. Cela renforce la culpabilité de ne jamais en faire assez alors que les pères qui rentrent une fois du travail à 16h pour s’occuper de leur marmot sont perçus comme des êtres exceptionnels.

En tant que maman entrepreneur, vous avez le droit de penser à votre travail plus que de raison et d’avoir de l’ambition. Ce n’est pas contraire à la maternité et vous n’êtes pas une mauvaise mère parce que vous travaillez.

4. Ne pas avoir peur de déléguer

Dernière chose : vous n’êtes pas obligée de TOUT faire. Que ce soit dans le cadre de votre quotidien ou de votre travail, c’est possible de déléguer certaines choses. Bien évidemment, cela ne se fait pas dès le début de son activité.

Voici les choses que vous pouvez confier à une tierce personne :

• la création de votre contenu (rédaction de newsletters, d’articles de blog, de scripts pour vos podcasts…) ;
• la gestion administrative et comptable ;
• le customer care de vos client·es.

Cette liste est non exhaustive.

Les aides pour les mamans entrepreneurs

Est-ce qu’il existe des aides pour accompagner les mamans entrepreneurs à se lancer ? Pas spécifiquement, par contre les aides pour l’entrepreneuriat féminin sont nombreuses.

En voici une courte sélection :

• les CLEFE (Clubs Locaux d’Épargne pour les Femmes qui Entreprennent) ;
• Wom’energy ;
• Sista ;
• Willa ;
• La Garantie Égalité Femmes (GEF) ;
• les aides locales.

Le réseau Sorority : un soutien sans faille aux mamans entrepreneures

Vous êtes maman entrepreneur et vous vous sentez seules derrière votre ordinateur et dans votre quotidien d’entrepreneuse ?

Sorority c’est le réseau féminin qui vous fait rencontrer d’autres entrepreneuses de tous les horizons. En plus de faire connaissance avec d’autres mamans qui comprennent votre quotidien entre goûter à préparer et bilan comptable à effectuer, vous pouvez compter sur le soutien de Sorority Club pour vous aider à pérenniser votre entreprise.

Parce que les entreprises qui se font accompagner dès le début ont un taux de pérennité à 3 ans supérieur à 80% comparées aux personnes qui se lancent seules.

Alors, prête à vous lancer dans l’aventure ?