Conseils pour éviter burn-out entrepreneur
Découvrez les signes du burn-out et de la charge mentale chez les entrepreneures, ainsi que les moyens de les prévenir et de les traiter.
Comment éviter le burn-out et la charge mentale de l’entrepreneure ?
D’après l’OMS (l’Organisme de Santé), 25 % des adultes feront un burn out au cours de leur vie. Sans distinction de genre aucune, ce chiffre est terrifiant. Et ne parlons pas des entrepreneur·euses et chef·es d’entreprise qui sont d’autant plus sujettes à subir des syndromes d’épuisements professionnel, de mal-être psychologique et une fatigue handicapante.
Une enquête récente pointe du doigt que 42 % des personnes qui ont une petite entreprise déclarent avoir déjà vécu un burn-out. Même si ce mot est aujourd’hui “à la mode”, il n’en reste pas moins que les conséquences sur la santé mentale et physique sont sérieuses.
Et cet épuisement professionnel touche également les entrepreneures, d’autant plus lorsqu’elles sont mamans, ou mumpreneurs comme certaines se nomment. Parce que non, il ne s’agit pas de “simplement” réussir à trouver du temps pour soi, faire moins de tâches domestiques ou faire garder les enfants par mamie pour se ressourcer et éviter une surcharge physique et émotionnelle.
C’est un vrai problème de santé sur lequel il faut ouvrir les yeux.
Dans cet article nous allons donc aborder le sujet sous différents angles :
- C’est quoi un burn out ?
- 3 raisons qui mènent plus les entrepreneures au burn out
- Les symptômes d’un burn out
- Des conseils pour faire face au syndrome d’épuisement professionnel
C’est quoi un burn-out ?
Le burn out c’est avant tout le syndrome d’un épuisement professionnel, qu’importe la profession. Aujourd’hui mot à la mode, c’est un terme qui nous vient tout droit des années 1970 et qui a été conceptualisé par le psychologue Herbert Freudenberger.
C’est ensuite la professeure Christina Maslach qui a longuement fait des recherches sur la question pour mettre en évidence que le burn out n’est pas une simple dépression ou un stress intense au travail. C’est un vrai trouble médical avec des impacts et des implications parfois très sérieuses.
Le burn out se caractérise principalement par une perte de sens et de motivation dans le cadre de son travail et non dans la sphère privée. C’est là toute la différence avec la dépression qui touche tous les niveaux.
3 symptômes principaux caractérisent le burn out :
- l’épuisement émotionnel avec une incapacité totale à se concentrer, même sur les tâches qui semblent les plus insignifiantes résultat d’un surmenage
- la dépersonnalisation avec un manque d’empathie flagrant et une insensibilité accrue aux émotions et souffrances des personnes qui l’entourent
- une dévalorisation de ses compétences et réussites.
3 raisons qui mènent plus les entrepreneuses au burn-out
Si les femmes sont plus touchées par les syndromes d’épuisement professionnel, ce n’est pas leur faute à l’échelle individuelle.
1. Une charge mentale accrue
Cela fait maintenant quelques années que le concept de charge mentale est apparu pour parler du travail invisible et de cette to-do list invisible que les femmes ont toujours en tête.
Si si, vous savez, vous avez noté dans un coin qu’il fallait aller acheter du papier toilette après avoir vu qu’il en manquait lorsque vous étiez en route pour aller mettre le manteau au petit. Et puis il faut aussi prendre des yaourts sur le chemin du retour pour cette recette de cuisine qui en nécessite sans quoi que vous n’allez rien manger ces deux prochains midis… Bref, c’est incessant.
Cette charge mentale est accrue lorsque l’on est indépendante. Entre les e-mails à envoyer, les factures à relancer, les tâches qui s’accumulent… c’est facile de se laisser submerger et de ressentir du stress au travail, même si vous n’êtes pas salariée.
Pour éviter de subir de plein fouet la pression d’être cheffe d’entreprise, une bonne organisation est de mise. Mais pas seulement. Sorority Club vous donne quelques conseils à la fin pour gérer au mieux le burn-out de l’entrepreneure.
2. L’image de l’entrepreneuse parfaite
Plus d’entrepreneuses sur le marché implique une compétitivité dans certains secteurs de plus en plus grande. Plusieurs syndromes propres au genre viennent mettre des bâtons dans les roues des personnes issues de minorités de genre.
Ainsi, l’image de l’entrepreneuse parfaite, doublée de la mère parfaite quand il y a des enfants, met toujours plus la pression sur les femmes qui entreprennent. Entre l’image rêvée d’aller travailler à Bali en étant digital nomade ou bien celle de la cheffe d’entreprise qui gère son planning au millimètre près, beaucoup de stéréotypes entourent les entrepreneures et les freelances.
Ajoutez à ça la pression de la santé financière de l’entreprise, la gestion de la clientèle, la réalisation des missions si c’est de la prestation de service et vous comprenez mieux pourquoi l’entrepreneuriat flirte régulièrement avec l’épuisement émotionnel et physique.
Cet épuisement professionnel arrive dans des contextes compliqués où la pression est énorme et le résultat de plusieurs choses :
- des exigences très élevées
- un manque de reconnaissance de la part des autres (clientèle ou entourage) et parfois un manque d’accomplissement
- une forte incertitude et de fortes contraintes extérieures.
Ça tombe bien, l’entrepreneuriat coche toutes ces cases car c’est loin d’être un long fleuve tranquille tous les jours.
3. Des journées à rallonge
Ce qui n’aide pas les femmes à se prémunir du burn-out ce sont les journées à rallonge, les doubles journées comme on les appelle. Entre les moments à gérer les rendez-vous divers pour les enfants ou les animaux sur les horaires de travail et la charge domestique le soir, difficile de trouver du temps pour soi.
Ce travail gratuit au foyer et pour ses enfants renforce la pression de la charge mentale des femmes au quotidien. Et quand elles sont entrepreneuses, la cloison entre sphère privée et professionnelle n’est pas bien définie. Difficile donc de séparer les deux et d’arriver à avoir des horaires fixes.
Ajoutez à toutes ces tâches déjà bien prenante la charge esthétique (aller chez l’esthéticienne, racheter des crèmes anti-âge ou de la belle lingerie pour garder la flamme bien vivante…) et la charge contraceptive, et vous comprendrez mieux pourquoi les femmes qui entreprennent n’ont vraiment plus d’espace mentale (ou physique) pour elles.
Les symptômes du burn-out des femmes
Le burn-out est un syndrome physique et mental. Il y a donc certains signes physiques et précoces qui ne trompent pas. C’est donc important de garder l’œil ouvert si vous, ou une entrepreneuse de votre entourage, cochez plusieurs des symptômes qui vont suivre.
Les symptômes physiques
Le syndrome de l’épuisement professionnel découle principalement d’un hyperstress. Bien évidemment, tout le monde rencontre des périodes qui sont plus stressantes que d’autres : deadlines d’un gros projet à respecter, creux de missions et donc de chiffre d’affaires…
Mais l’hyperstress peut avoir de nombreuses conséquences physiques sur l’organisme :
- des difficultés à digérer
- des troubles du sommeil
- des palpitations ou des transpirations
- des douleurs chroniques
- des problématiques de peau (eczéma, psoriasis…)
- des maux de tête et/ou des migraines.
Tous ces signes physiques peuvent donner l’alerte sur votre état d’épuisement.
Les symptômes psychologiques du burn-out féminin
Mais le burn out présente aussi des symptômes psychologiques parfois moins tangibles. Puisqu’il s’agit d’un épuisement au travail et d’un manque de sens dans les actions réalisées dans le cadre professionnel, il va de soi que cela entraîne des choses qui impactent votre travail.
- Manque de concentration, de motivation ou de productivité.
- Manque d’enthousiasme à l’idée de travailler.
- Désengagement profond dans son travail avec un détachement visible de tout ce qui touche à la sphère professionnelle.
Difficile de faire rentrer du chiffre d’affaire dans cette situation lorsque l’on est à son compte. Surtout lorsque le burn out fait aussi vivre : de l’irritabilité, du cynisme, un esprit embrumé, des troubles de l’humeur…
C’est là tout le piège de l’entrepreneuriat : l’entreprise tourne grâce à vous. Pour sortir de cela, vous pouvez réfléchir à des formations en ligne, des produits digitaux ou à déléguer certaines choses qui ne font pas partie de votre zone de génie.
3 conseils pour éviter le burn-out de l’entrepreneure
Pour éviter le burn out lié à l’entrepreneuriat, il y a plusieurs choses faciles à mettre en place mais qui peuvent faire une vraie différence pour votre santé mentale.
Premièrement, prendre des vacances et des jours de congés. Dis comme ça, cela peut paraître bête et simple mais lorsque l’on est à son compte on oublie souvent de le faire. Entre les missions qui s’enchaînent et l’impression que si l’on ne travaille pas votre entreprise va s’écrouler, il faut trouver du temps pour mettre la tête hors de l’eau.
Cela vaut également pour les semaines de travail. Compartimenter son temps et déléguer certaines tâches peut être salvateur.
Mais parfois il faut repenser son business modèle en profondeur et revoir ses canaux de communication. Pourquoi ne pas lancer un podcast ou travailler son blog avec du SEO pour attirer sa clientèle plutôt que de tout miser sur les réseaux sociaux comme Linkedin aux contenus éphémères ?
Essayez de ne pas mettre de côté les choses qui vous font du bien, quelles qu’elles soient : activités créatives, manuelles, sportives… tout est une question d’équilibre.
Dernièrement, quand on est à son compte, l’isolement peut se faire ressentir de manière très présente. S’entourer de personnes qui comprennent son quotidien, ses difficultés et ses problématiques, ça change vraiment beaucoup de choses. C’est pour cette raison qu’est née Sorority Club : le réseau féminin et féministe entrepreneurial.